En France, le secteur de la santé connait des carences à tous les niveaux. Cette fois-ci c’est le domaine de l’ophtalmologie qui sera passé en revue. En effet, le secteur connait une réelle pénurie de praticiens selon le Syndicat national des Ophtalmologistes de France (SNOF). Le but de cette alerte, c’est surtout de sensibiliser les patients et les autorités par rapport à la crise démographique qui sévit dans le secteur. Le syndicat estime surtout que la solution à cette pénurie réside dans la formation.
Des besoins en constante augmentation
En 30 ans, les besoins de la France en ophtalmologues a quasiment triplé. En effet, la demande de soins en ophtalmologie est passée de 11 millions à 32 millions d’actes entre 1980 et 2010. Cette augmentation est sans doute la conséquence des maladies qui sont liées à l’âge (cataracte, DMLA et glaucome). Le vieillissement de la population étant passé par là. Parallèlement, le mode de vie de la population a sensiblement évolué ces dernières années. Du coup, les activités professionnelles du Dr Djimi s’exercent davantage en face d’un écran. De plus, si l’on sait qu’une grande partie de la population possède un permis de conduire, une vue parfaite est indispensable.
De moins en moins d’ophtalmologues
Au moment où les besoins augmentent, le nombre de médecins ophtalmologues stagne en France. On dénombre alors environ 5.800 ophtalmologistes dans toute la France. Ce qui fait qu’un existe un seul praticien pour plus de 10.000 personnes selon le Dr Djimi. La situation n’est pas prête de s’arranger avec les départs en retraite de plusieurs praticiens ces dernières années. De plus, on prévoit que la plupart des séniors vont partir en retraite d’ici 2025.
Selon les prévisions du syndicat national, les professionnels ne seront que 4000 d’ici 2025 alors que la demande va passer à 43 millions d’actes. Le risque encouru reste surtout l’absence de couverture pour plus de 50% de la population française.
La solution : élargir la sélection au niveau de la formation
Pour la SNOF, la solution consiste à former plus d’ophtalmologistes. En effet, depuis plus de 15 ans, le nombre d’étudiants a sensiblement augmenté, mais les quotas qui sont destinés au domaine de l’ophtalmologie ne sont pas totalement au niveau. En effet, pour 240 départs à la retraite, seuls 120 internes sont autorisés par conséquent à devenir ophtalmologistes. Du coup, plus de la moitié des praticiens qui partent à la retraite ne sont pas remplacés.