Le discours du président français François Hollande du 8 avril dernier a confirmé la fin du dispositif Pinel pour l’année 2017. Au bout de 2 ans de mise en vigueur (2014 à 2016), le bilan s’annonce positif malgré quelques recrudescences. En tout cas, la loi Pinel pourrait encore en surprendre plus d’un pour sa dernière année d’application. Zoom sur ces deux dernières années pour faire le bilan de la loi Pinel.
Les constructions en baisse

Pour expliquer la différence entre le nombre de permis de construire délivrés et celui des constructions réelles, il faut tenir en compte les permis obtenus antérieurement à l’année 2013, mais dont les constructions n’ont été effectives que des années plus tard. Actuellement, en 2016, les constructions commencent à augmenter progressivement, surtout dans certaines villes où la demande est très accrue, comme Toulouse.
Des ventes qui grimpent en flèche
Bien que le nombre de constructions en 2013 soit plus élevé que celui des années suivantes, la situation de vente se révèle bien prometteuse. Pour le 1er semestre de l’année 2014, on a enregistré 37 449 ventes de logements en détail. Ce chiffre est passé à 47 740 pour le second semestre de l’année 2015. Pour 2016, le nombre de ventes a largement dépassé le seuil des 60000. Si le nombre de constructions n’atteint pas l’objectif de 500 000 nouveaux logements par an, les ventes connaissent une augmentation de 59 % ces dernières années.
Des villes qui ont gagné de la notoriété
Au début de la mise en place du dispositif Pinel, le gouvernement a catégorisé les villes françaises en 5 zones en fonction du nombre d’habitants. Pour la zone A Bis, il y a les grandes métropoles (Paris et la 1re couronne) qui comptent plus de 250 000 habitants. Dans la zone A, on regroupe les agglomérations à 250 000 habitants ; dans la zone B1 celles qui comptent 150 000 habitants comme Toulouse ou Nimes et dans la zone B2 celles qui comptent entre 50 000 et 150 000 habitants.
Pour le premier trimestre de l’année 2016, quatre villes qui appartenaient à la zone B1 ont intégré la zone A. Ce sont les villes de Marseille, de Lyon, de Lille et de Montpellier. Ainsi, la construction immobilière dans ces zones a entraîné une forte migration. Bien que la loi Pinel vise plus la création de logements, elle a également affecté le potentiel démographique et économique des villes bénéficiaires. L’on ne s’étonnerait pas de voir d’autres villes comme Toulouse changer de zone d’ici 2017. À un an de la fin de son application, la loi Pinel s’en sort avec un bilan bel et bien positif.