On a beaucoup entendu parler du crowdfunding lorsqu’il a émergé sur le web. Ce concept novateur et collaboratif a séduit de nombreux internautes, ce qui a permis à de nombreux projets en tout genre d’aboutir. Mais qu’en est-il aujourd’hui, et quelles formes de financement participatif ont vu le jour ?
Le crowdfunding des origines
Les premières plateformes de financement participatif qui ont vu le jour sur internet étaient consacrées à la sphère créative. Au sein de réseaux tels que Kickstarter, nombreux sont les artistes qui ont ainsi pu mettre en œuvre leurs projets en toute indépendance : musiciens, chanteurs, concepteurs vidéoludiques, réalisateurs…
Cette forme de crowdfunding s’appuie sur le principe du « don contre don ». Cela signifie que si une collecte de fonds aboutit et permet au projet de voir le jour, alors les contributeurs se voient gratifiés d’un cadeau. Pour un artiste musical, il peut s’agir d’un single ou d’un album, là où un réalisateur enverra un exemplaire de son film.
Le principe du « don simple » s’applique quant à lui à des desseins plus désintéressés. Vous pouvez procéder de cette manière pour soutenir un artiste dont vous aimez vraiment la patte et qui a besoin de financements sans pouvoir vous promettre de rétribution. Cela concerne également l’humanitaire : comme vous pourrez le constater en visitant ce lien, deux millions d’euros ont pu être collectés en faveur de la Grèce en 2015 pour l’aider à rembourser sa dette.
Soutenir des entreprises collectivement
Pour les investisseurs et les petits épargnants qui souhaitent faire fructifier leur argent, il existe des formes de crowdfunding tournées vers l’aide aux entreprises :
- Crowdlending : il s’agit de prêter une certaine somme aux TPE/PME en développement. Comme les établissements bancaires peuvent parfois se montrer frileux quant à accorder des crédits à taux intéressant pour les entreprises, cette méthode rencontre un certain succès. Elle permet notamment aux entrepreneurs de renouveler leurs équipements, de rénover leurs locaux ou encore de lancer de nouvelles gammes de services et de produits.
- Crowdequity : sur un principe similaire, cette pratique permet à ceux qui le souhaitent de devenir actionnaires de startups dont ils estiment le potentiel intéressant. Pour ces sociétés, il est parfois très difficile de survivre aux premières années d’existence. Grâce à ces liquidités, elles ont les moyens de mieux s’en sortir et de voir leurs idées arriver à leur terme. Et si elles surmontent ces difficultés, les investisseurs s’y retrouvent forcément.
Pour celles et ceux qui souhaitent participer activement à l’économie locale et nationale tout en espérant obtenir un retour sur investissement raisonnable, ces solutions sont particulièrement intéressantes. Elles se heurtent toutefois à des risques liés aux fluctuations des marchés, et bien sûr aux faillites (cliquez ici pour en savoir plus).
Financement participatif immobilier
De son côté, le crowdfunding immobilier s’affiche comme l’une des tendances les plus récentes en matière de financement participatif. Les plateformes qui s’y consacrent travaillent généralement avec des promoteurs ayant déjà mené des chantiers à leur terme et en qui elles ont confiance. Ce qui réduit les risques d’échec de projet.
Les promoteurs en question soumettent leurs ambitions aux contributeurs potentiels, qui choisissent d’investir ou non une somme d’argent de leur choix. Cela peut aller de 1 000€ à plus 10 000€ selon les portefeuilles. Une fois les logements construits et vendus, chacun des participants reçoit une part des bénéfices au prorata de sa contribution.
Le financement participatif dans ce domaine offre une rentabilité attractive, pouvant aller de 8 à 10% à court terme. Le marché de l’immobilier étant une valeur plus sûre que la Bourse ou celui des entreprises, il va sans dire que cette forme d’investissement séduit de plus en plus de personnes.