En évoquant le Kirghizistan, on pense à unpays nomade, équestre, constitué de lacs alpins sensationnels et de fabuleuses montagnes qui ont longtemps nourri l’imagination des amateurs de treks du monde entier. Mis à part ces décors naturels qui, sans nul doute, leur assureront un dépaysement total, les vacanciers ne négligeront pas Bichkek, la principale ville kirghize. Cette ancienne forteresse russe, fondée en 1878, portait le nom de Frounzé entre 1926 et 1992, en l’honneur du dirigeant bolchévique Mikhaïl Frounzé. Le centre-ville est composé de bâtiments publics en marbre, de belles bâtisses de l’ère soviétique et de larges boulevards. Ses rues sont bordées de deux canaux d’irrigation qui arrosent des arbres dont les feuilles servent de parasols pour s’abriter de la chaleur estivale. Par ailleurs, les promeneurs visiteront l’Université américaine d’Asie centrale qui a la particularité d’afficher les symboles du communisme.Après, ils feront un tour au bazar Dordoï, un immense marché qui ressemble à un vrai capharnaüm. Non seulement, il est formé d’un amoncellement de containers, mais on y vend également tout un amalgame de choses, mais dans un calme absolu.
Chevauchée vers le lac SonKoul, le saphir du Kirghizistan
Après avoir déambulé dans les rues de la cité, les touristes s’apprêteront à faire une randonnée à cheval en direction du lac SonKoul, la perle locale qu’ils ont tenu de s’offrir durant leur vacance Kirghizistan.Ce magnifique lac de montagne est perché à plus de 3 016 mètres et gèle 10 mois sur 12. Bien sûr, il est accessible en voiture depuis Kochkor, mais comme les nomades, il est plus original d’aller aux « jailoo », despâturages verdoyants, à cheval. Les randonneurs s’installent sur des selles rustiques, constituées d’un arçon en bois recouvert de tissu ou de peau cloué dessus. À grand galop ou au petit trot, ils partiront à la rencontre de sites d’une authentique beauté, à l’exemple des gorges de Tatyr et Kashka-Suu, des ruines du Minaret de Burana, du jailoo de SaralaSaz ou dela vallée de Kashka-Suu et bien d’autres encore.
Passer la nuit dans une yourte, entre deux balades équestres
Après une longue journée de galop, il est temps pour les cavaliers amateurs de se reposer.Sur les rives du lac Son Koul, des paysans venus pour l’été avec leurs troupeaux les invitent à partager leur yourte. Ce mot vient du turc « yurt » qui signifie autrefois le territoire sur lequel les nomades viennent se sédentariser. Cet habitat mobile a la particularité de s’adapter parfaitement à la vie des steppes asiatiques, où il fait frais l’été et chaud l’hiver. Les voyageurs qui sont accueillis dans une yourten’échappent pas à l’immanquable séance du thé ou du« koumis ». Il s’agit d’une boisson traditionnelle faite avec du lait de jument fermenté dans une baratte, un récipient servant à transformer la crème du lait en beurre. Le breuvage, légèrement alcoolisé, a un goût qui ressemble à du petit lait de faisselle, mais un peu plus aigre. Comme les montagnards, les aventuriers se régalent de « koumis » avec de la viande de mouton et un peu de pain, le temps d’un séjour en terre kirghize.